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Catégorie : Religions

Rubrique des religions de l'IndeC'est sous le titre "Des plaines du Pendjab à la Seine St-Denis : l’immigration sikhe en France" que Christine Moliner, doctorante CEIAS-EHESS, présentait il y a peu dans la revue Hommes et Migrations (Diasporas indiennes dans la ville - juil.-oct. 07), le parcours et la situation de la diaspora sikhe en France. C'est avec son aimable autorisation que nous reproduisons cet article aujourd'hui pour vous permettre d'aller à la rencontre de cette population encore mal connue et pourtant très active en France et plus particulièrement en région parisienne...

pendjab.jpgGroupe ethno-religieux  originaire du Pendjab, dans le Nord-Ouest de l’Inde, les sikhs  ne représentent que 2% de la population indienne (soit 20 millions sur un total d’1 milliard) mais sont particulièrement nombreux dans la diaspora (10% des Indiens de l’étranger sont des sikhs). Leur histoire migratoire déjà ancienne est liée à l’expansion coloniale britannique de la deuxième moitié du 19e siècle : des soldats sikhs, affectés dans les colonies britanniques du Sud-est asiatique, telles que la Malaisie, Singapour et  Hong Kong, y entendent vanter les mérites de l’Australie, des Etats-Unis et du Canada et tentent leur chance dans ces pays à partir des années 1880. Dans le même temps, d’autres sikhs, des soldats et des artisans recrutés par les anglais pour construire la ligne de chemin de fer Nairobi-Mombassa, s’aventurent en Afrique de l’Est, alors sous domination britannique. Ces pionniers représentent les avant-postes de mouvements migratoires très importants qui se mettent en place dès les années 1920 pour l’Afrique et l’Asie, à partir des années 1960 pour l’Amérique du Nord et l’Océanie. Aujourd’hui, les sikhs sont présents partout dans le monde, en grand nombre dans les régions d’immigration ancienne précitées, mais également dans des pays  avec lesquels ils n’ont pas de lien culturel ni historique, colonial ou autre, comme la France. L’immigration sikhe en France et plus généralement en Europe continentale est un phénomène récent, lié à la fermeture des frontières en Grande-Bretagne et aux nouvelles formes de mobilité que les politiques migratoires européennes de plus en plus  restrictives induisent.

Sikhisme et réincarnation dans une pub Greenply

L’immigration sikhe en Europe
En dépit de la présence massive de soldats sikhs en France, pendant le premier conflit mondial, il faut attendre les années 1980 pour voir des sikhs s’installer sur le continent européen. En effet, l’émigration sikhe vers l’Europe fut jusqu’à cette date exclusivement dirigée vers l’ancienne puissance coloniale, la Grande Bretagne : mouvement de masse dans la période de reconstruction économique des années 1950 qui se poursuit à un rythme beaucoup plus lent et change de nature avec l’arrivée des familles, à la suite de l’adoption, dés 1962, d’une politique d’immigration très restrictive. Les sikhs de Grande Bretagne constituent aujourd’hui une minorité ethnique nombreuse (400 000 personnes), influente et relativement prospère.Les sikhs de France ne peuvent présenter plus grand contraste. Ils sont à peine 10.000, leur installation est récente et précaire et ils constituent une des minorités les plus méconnues de la mosaïque sociale française: les uns, les keshdhari  qui portent le turban, sont fréquemment pris pour des musulmans, les autres, les mona qui se rasent, pour des hindous. Les mouvements migratoires sikhs vers l’Europe continentale et ceux à destination de la Grande Bretagne s’avèrent intimement liés: les premiers résultent de la politique britannique à l’égard de l’immigration en provenance du Commonwealth, qui transforme le pays, dans les années 1970, en une véritable forteresse. Les candidats au départ qui ne peuvent aller en Grande Bretagne, aux Etats Unis ou au Canada, pour y rejoindre des membres de leur famille, tentent leur chance en France, en Belgique ou en Allemagne, pays qui constituent dès lors des destinations de substitution.

Genèse de l’immigration sikhe en France
Quelques sikhs arrivent ainsi en France au début des années 1980. Sans papiers, souvent sans logement fixe, sans aucune familiarité avec la société française, ces pionniers vivent dans une grande précarité. Les mesures de régularisation prises par le gouvernement de gauche en 1981-82 permettent à certains d’entre eux de sortir de la clandestinité et donc de l’absolue précarité des débuts. Ils posent alors les premières bases de structures communautaires d’entraide et de solidarité: ils créent, en particulier, le premier gurdwara en 1986 et se cotisent pour financer des funérailles ou le regroupement familial de certains d’entre eux.

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La deuxième vague est liée à la situation politique de leur pays d’origine, déchiré, depuis 1984, par le conflit qui oppose le gouvernement central indien et les militants khalistanis (partisans de la sécession du Pendjab) : considérés comme des terroristes et poursuivis en Inde, bon nombre d’entre eux se réfugient alors à l’étranger, en Angleterre et surtout en Amérique du Nord, dans une moindre mesure en Europe continentale. Et surtout, beaucoup de jeunes sikhs, pour échapper à l’insécurité totale qui règne alors au Pendjab, se prétendent khalistanis, espérant obtenir l’asile politique. Car, au même moment, les portes à peine entrouvertes de l’Europe continentale se referment. Les politiques d’immigration de plus en plus restrictives mises en place en France, à partir de 1986, produisent des milliers de sans-papiers qui demandent l’asile politique pour pouvoir rester légalement en France, pendant l’examen de leur dossier par l’OFPRA puis par la Commission de Recours des Réfugiés. Parallèlement, en vertu du regroupement familial, les pionniers font venir en France femmes et enfants, ce qui aboutit au début des années 1990 à l’émergence d’une seconde génération. Au même moment se met en place le processus, bien connu chez les migrants originaires du sous-continent indien, de migration en chaîne qui voit les nouveaux arrivants rejoindre des membres de leur biradari (le clan, groupe de filiation patrilinéaire qui se réclame d’un ancêtre commun) déjà installés, ces derniers leur facilitant l’accès à un logement, un emploi et à l’administration française.


Profil démographique et socio-économique
En l’absence de statistiques officielles, on estime à 10.000 le nombre de sikhs résidant en France : mais ce chiffre ne prend pas en compte ceux, bien plus nombreux, qui ont transité par la France - et y ont résidé au cours des 20 dernières années. Cette population se caractérise par un déséquilibre démographique marqué, avec une majorité d’hommes jeunes, célibataires et une proportion de femmes et d’enfants certes bien inférieure mais en constante augmentation. Les migrants sikhs viennent de Doaba, région centrale du Pendjab qui a fourni des millions de candidats à l’émigration internationale depuis plus d’un siècle. Ils sont issus d’un milieu rural, généralement de familles ayant une histoire migratoire antérieure. Trois castes principales sont représentées en France : les Jats (la caste dominante dans la société d’origine), les Ravidasis (une caste intouchable), les Lohanas (une caste de service). L’appartenance de caste reste significative dans plusieurs domaines: principalement dans les pratiques matrimoniales, qui respectent strictement l’endogamie de caste; au gurdwara où se cristallisent les identités de caste; et pour finir comme ressource dans la constitution de réseaux communautaires transnationaux. Néanmoins, le statut social au sein de la communauté en France est avant tout fonction du statut juridique, légal ou illégal, de l’immigré, de la possession d’un titre de séjour et du degré de familiarité avec la société d’accueil, bien plus que de la position dans la hiérarchie des castes. Leur extrême concentration géographique - ils vivent tous en Ile de France, particulièrement en banlieue Est - s’explique à la fois par le processus de migration en chaîne et par la précarité de leur installation, qui les dissuade pour le moment de "s’aventurer" en province. On retrouve le même phénomène de concentration sur le plan professionnel,  dans les trois secteurs d’activité qui ont traditionnellement recours à une main d’œuvre bon marché, essentiellement immigrée, et qui se constituent à Paris en de véritables niches ethniques, à savoir : la confection, le bâtiment et la restauration. Les nouveaux arrivants travaillent pour des compatriotes, ou pour des Pakistanais, avec qui ils partagent la même langue et dont l’installation en France est plus ancienne (années 1970).

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Le Gurdwara, lieu de prière et point de rencontre de la communauté sikhe

Clandestinité, mobilité et migrations multiples
La clandestinité surdétermine, aussi bien au niveau individuel que collectif, la vie sociale des sikhs en France, toute tendue vers la nécessité de ‘paper milna’ (obtenir, mais aussi gagner des papiers, comme on gagne le gros lot). Cette clandestinité se traduit par une mobilité extrême, pour s’ajuster aux évolutions de la politique migratoire française, et plus largement européenne. Comme d’autres groupes de migrants d’origine récente, les sikhs sont engagés dans un processus de migrations multiples, de va et vient continuels entre la France, la Belgique, l’Espagne, l’Italie…Ainsi, bon nombre d’entre eux ont essayé de traverser la Manche pour gagner l’Angleterre dans les années 1990 (bien peu y ont réussi), d’autres ont quitté la France pour la Belgique ou l’Allemagne, puis sont revenus en France, ou vice-versa. Enfin, des politiques de légalisation ponctuelle de sans-papiers ont conduit des milliers de sikhs en Italie dans la deuxième moitié des années 1990 et, plus récemment, au Portugal et en Espagne.

Ces déplacements multiples dessinent une géographie imaginée de l’émigration où sont comparés les avantages et les inconvénients supposés des différents pays d’accueil. Ils contribuent à forger une véritable culture de la mobilité, subie certes, mais aussi réappropriée par les migrants. Enfin, ils constituent la trame d’histoires de vie, de véritables épopées individuelles et collectives qui racontent toutes les difficultés de la vie à l’étranger et le courage nécessaire pour les surmonter. Récits, anecdotes, rumeurs et échanges d’information sur l’évolution récente des politiques migratoires en Europe et au-delà constituent la trame des conversations quotidiennes.

Le pagri (turban sikh), un enjeu de société

Le turban est l'un des signes les plus particuliers du culte sikh. S'il n'est pas obligatoire, il permet de dissimuler les cheveux qui, ne pouvant jamais être coupés, doivent être roulés en chignon. Ce turban empêche le port de tout autre type de couvre-chef et il s'apparente à un signe ostentatoire au sens de la récente loi visant à encadrer le port de signes religieux dans les établissements scolaires publics français :

Loi n° 2004-228 du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics

Il est inséré, dans le code de l'éducation, après l'article L. 141-5, un article L. 141-5-1 ainsi rédigé :
« Art. L. 141-5-1. - Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit.
Le règlement intérieur rappelle que la mise en oeuvre d'une procédure disciplinaire est précédée d'un dialogue avec l'élève. »


Les relations entre clandestinité et mobilité s’avèrent fort complexes. Les migrants sans-papiers sont certes très mobiles, nous l’avons vu. Mais leurs mouvements sont limités par leur clandestinité même : ils ne peuvent pas aller en Inde rendre visite à leur famille tant qu’ils sont sans papiers. Cela a donc des conséquences sur leur vie familiale, affective et sociale. Ceux d’entre eux qui sont célibataires repoussent leur mariage jusqu’à l’obtention d’un titre de séjour, ce qui se traduit par un phénomène socio-démographique particulier: celui du mariage tardif d’hommes sikhs installés en Europe avec des Indiennes bien plus jeunes. Quant aux migrants mariés sans papiers, qui ont laissé femme et enfants au Pendjab, ils sont séparés de leur famille pendant des années. Cette situation est, bien sûr, source de beaucoup de souffrance et de frustration, mais elle est acceptée de part et d’autre comme le prix à payer pour «faire fortune à l’étranger». Dans le Pendjab central, le désir d’émigrer est si pressant, les attentes de la famille si grandes qu’il n’est pas envisageable de rentrer au pays les mains vides. A contrario, la mobilité des migrants disposant d’un titre de séjour est d’une nature bien différente : ils vont régulièrement en Inde assister à des mariages, plus fréquemment encore en Grande-Bretagne et dans d’autres pays européens où résident des membres de leur biradari, plus rarement aux Etats-Unis et au Canada. Ces voyages, ainsi que des conversations téléphoniques hebdomadaires et la circulation transnationale des cassettes vidéo de cérémonies de mariage, jouent un rôle essentiel dans la préservation des liens familiaux en contexte diasporique. 

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Un livre chez Albin Michel
pour 
mieux connaître
les sikhs et le sikhisme

de Denis Matringe

Clandestinité, précarité et solidarité.

La clandestinité se traduit enfin par des conditions de vie très difficiles (pas de protection sociale, ni de salaire minimum, des conditions de travail très dures), auxquelles les sikhs s’adaptent remarquablement grâce à leurs réseaux d’entraide et de solidarité. Ces relations opèrent comme autant de stratégies de survie, en particulier pour les nouveaux arrivants qui dépendent des membres de leur biradari déjà installés en France.  Les relations sociales au sein de la communauté sont régies par deux principes, en apparence contradictoires : la hiérarchie et la solidarité. La possession d’une carte de séjour ou mieux encore de la nationalité française constitue le facteur ultime de distinction sociale au sein du groupe (de même que l’émigration est productrice de statut social dans la société d’origine). Les relations entre migrants d’installation ancienne et nouveaux arrivants sont hiérarchisées et s’apparentent à des relations de patron à client : souvent, les premiers jouent le rôle de logeur, employeur, traducteur et intermédiaire pour les seconds. Ce principe hiérarchique coexiste avec une solidarité communautaire très forte. Celle-ci s’explique en partie par la prégnance de la clandestinité dans le parcours migratoire des sikhs de France : ceux qui sont désormais bien installés en France ont connu pour la plupart la clandestinité et les difficultés qui l’accompagnent et ont souvent des membres de leur biradari, un frère, un cousin, dans cette situation. Les interactions entre ces deux groupes sont nombreuses: les familles permettent aux hommes seuls de maintenir des relations sociales "normales", en les invitant régulièrement le week-end, pour des mariages ou des cérémonies religieuses. Le gurdwara, lieu de culte, forum politique et espace majeur de socialisation, constitue le centre de ces relations d’entre-aide et de coopération. Ainsi, parmi les cinq gurdware, tous situés en Seine St-Denis, le gurdwara Singh Sabha de Bobigny est le plus important .
 
Une communauté en quête de reconnaissance.
L’émergence d’une seconde génération de jeunes sikhs, nés et/ou éduqués en France représente un tournant dans le processus d’intégration de cette communauté. Les questions liées à la quête de reconnaissance par la société majoritaire et à l’institutionnalisation d’un leadership communautaire, qui se sont déjà posées pour d’autres groupes minoritaires, se posent désormais pour les sikhs. Leur mobilisation en cours pour le port du turban  dans les établissements scolaires publics illustre bien ce phénomène : la loi de 2004 contre le port de signes religieux ostensibles à l’école laïque, tandis qu’elle visait le foulard islamique, conduit, chaque année, à l’exclusion de quelques lycéens sikhs (rappelons que les keshdhari sont très minoritaires parmi les sikhs de France) et a fait l’objet d’une campagne internationale de protestation, au sein de la diaspora sikhe et en Inde. Cette mobilisation participe de ce que le politologue canadien nomme la "politique de reconnaissance"  d’un groupe de migrants, dont l’invisibilité (jusqu’en 2004) dans la mosaïque sociale française s’explique par l’absence de références et de représentations collectives, empruntées, comme c’est le cas pour les sikhs britanniques, au passé colonial. Cette politique de reconnaissance, bien que perçue par la société majoritaire comme une manifestation de communautarisme,  est en fait caractéristique de groupes minoritaires déjà fort bien intégrés ou, comme dans le cas des sikhs, désireux de l’être. Leur référence au sacrifice de leurs aïeux, ces dizaines de milliers de soldats sikhs morts pour libérer notre pays, pendant les deux conflits mondiaux, illustre bien, à mon sens, cette volonté et le besoin, particulièrement chez la jeune génération de sikhs français, de tisser les fils d’une histoire commune entre leur société d’origine et leur société d’accueil.

Bibliographie et sites Internet
Fariba Adelkhah, ‘
Partir sans quitter, quitter sans partir’ dans Critique Internationale, n°19, avril 2003,

Denis Matringe, ‘Les Sikhs dans la société indienne’, dans les Actes de la Recherche en Sciences Sociales, 61(1986), pp65-78.
Charles Taylor, Multiculturalism and the Politics of Recognition, Princeton: Princeton University Press, 1992.
Gurharpal Singh et Darshan Singh Tatla,
Sikhs in Britain. The Making of a Community, Zed Books, 2006.
Bobigny, Terre des Sikhs in Le Monde

Revue de presse

La diaspora sikhe en proie au choc des civilisations
23/10/09 - Aujourd'hui l'Inde
"Le kirpan, poignard que les sikhs dissimulent sous leurs vêtements, fait lui aussi l'objet d'une interdiction dans plusieurs États américains. Ironie du sort, ce symbole de la lutte contre l'injustice et l'oppression est désigné comme une arme illégale puisque cachée."

Les Sikhs : Visage de la diversité
03/09/09 - CAPLC
"Il existe en effet dans l'univers du-sikhisme, un certain nombre de courants habituellement qualifiés de « sectes » , terme qui en français a des connotations beaucoup plus péjoratives que le concept civilisationnel indien de sampradaya (transmission) auquel il renvoie."

Violent affrontement dans un temple sikh à Vienne
24/05/09 -
20 Minutes
"Selon un porte-parole de la police, Michael Takacs, la situation a dégénéré lors du sermon d'un gourou, Shri Guru Ravidas Sabha, spécialement venu d'Inde, dans ce temple situé dans le 15e arrondissement de la capitale autrichienne"

Les sikhs en appellent à l'ONU
16/12/08 -
Echo89
"La fronde contre la loi dite "sur la laïcité" s’est exportée aux Etats-Unis. Lundi, United Sikhs, une organisation affiliée à l’ONU, a déposé une plainte contre la France auprès du Comité des droits de l’homme des Nations unies."

Un Sikh perd un procès contre la France à Strasbourg
27/11/08 -
L'Express
"Un commerçant de religion sikh a perdu un procès à la Cour européenne des droits de l'homme contre la France qu'il accusait d'avoir violé sa liberté religieuse."

Des Sikhs en butte à la loi sur la laïcité
03/12/08 - 
TF1
"Cinq lycéens se voient refuser l'accès aux salles de cours en raison du port de leur "sous-turban" pourtant autorisé par l'inspection académique de Seine-Saint-Denis."

Un élève sikh exclu
01/06/07 -
Saphirnews
"Un jeune sikh de 16 ans a été définitivement exclu du lycée professionnel Jean Moulin à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) en raison du turban qu'il refusait d'ôter, a-t-on appris jeudi auprès de l'association United Sikhs."