Actualité de l'IndeQuatre études de l'UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la population, menées en Asie sur la sélection des sexes continue à être largement pratiquée et pourrait avoir des conséquences dramatiques pour la conditions des femmes. L'organisation mentionne que c'est en Inde et en Chine que la disparité est la plus criante et que des mesures fortes pour endiguer le phénomène restaient encore à prendre…


Les études de l'UNFPA démontrent, par ailleurs, que le Vietnam et le Népal suivent la même voie, ce qui n'avait, jusqu'à lors, jamais été démontré.

Les conséquences et les remèdes possibles dans les quatre pays sur lesquels l'étude à porté ont été présentés à la 4ème conférence sur la sexualité et la reproduction qui a démarré aujourd'hui à Hyderabad (Inde).

Les quatre études de l'UNFPA sur la sélection des sexes en Asie

Imbalanced Sex Ratio at Birth and Comprehensive Intervention in China par Shuzhuo Li
Institute for Population and Development Studies
School of Public Policy and Administration
Xi’an Jiaotong University

Characteristics of Sex-Ratio Imbalances in India and Future Scenarios par Christophe Z. Guilmoto
LPED/IRD, Paris

Sex Selection: Pervasiveness and Preparedness in Nepal
Center for Research on Environment Health and Population Activities

New “Common Sense”: Family-Planning Policy and Sex Ratio in Viet Nam
Findings from a qualitative study in Bac Ninh, Ha Tay and Binh Dinh
The Institute for Social Development Studies


Les motifs de cette sélection sont très profondément ancrés en Asie où dots et rites funéraires restent les motifs de fond. Autre raison invoquée, la diminution structurelle de la procréation qui incite à une sélection accrue en faveur des garçons comme le démontrent les données récoltées en Chine où, en 15 années seulement, on est passé d'un ratio de 105 garçons pour 100 filles à 120, voire 130, pour 100.

Les études mettent aussi à jour le fait que la balance penche encore plus nettement en faveur des mâles lorsqu'il s'agit d'enfants arrivant en seconde ou troisième position, indiquant de manière nette la pression subit par les femmes pour assurer une descendance masculine à tous prix.

Les quatre études ont été menées par des scientifiques renommés pour leur compétence dans le domaine social dont le démographe français Christophe Guilmoto, qui s'est chargé de celle sur l'Inde et sa région, et qui met en garde les risques induits sur le système matrimonial tout entier et particulièrement concernant les plus pauvres qui ne trouveront plus d'épouses et devront recourir à la violence pour satisfaire une sexualité contrariée par la démographie.

Parmi l'arsenal de moyens, les plus efficaces comme la législation, l'assistance aux personnes âgées ou l'information reste privilégiés par les gouvernements dans un combat qui engage les générations futures d'une manière dont on mesure encore mal les effets les plus négatifs mais qui laisse présager le pire…

Liens utiles
Notre article sur l'ouvrage Quand les femmes auront disparu
Site de l'UNFPA
Téléchargement des quatre études